Tout ce que vous devez savoir sur l’isolation d’une maison passive : définition, caractéristiques, techniques et ses avantages

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Vous avez une maison passive et cherchez à installer l’isolation ? Découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur l’isolation d’une maison passive.

L’isolation d’une maison passive et ses avantages

Depuis quelques décennies, on constate un changement climatique lié aux impacts de l’activité humaine sur l’environnement. Notamment en matière de consommation d’énergie, ceci dû au boom démographique et au développement outrancier de l’urbanisme. En quête de nouvelles solutions pour proposer des habitats écologiques, les constructeurs débordent d’ingéniosité pour atteindre une performance énergétique optimale. Après le succès de la maison à basse consommation, c’est aujourd’hui la maison passive qui est la nouvelle solution dans le secteur immobilier. Mais l’isolation d‘une maison passive est bien plus particulière. Découvrons ensemble ses spécificités.

Une maison passive mais qu’est-ce c’est ?

L’habitat passif, souvent appelé « maison sans chauffage », est une construction de très basse consommation. Elle utilise la chaleur « passive » du soleil, avec une très forte isolation (des murs, des fenêtres, etc.). Ce type d’habitat peut parfois consommer l’énergie qu’il produit, grâce aux panneaux solaires par exemple. Ce qui rend son isolation unique.

Les techniques d’isolation d’une maison passive

Le choix de la solution la plus efficace dépend de nombreuses configurations possibles lors d’un projet de construction. Plusieurs éléments sont pris en compte pour définir le système d’isolation à privilégier ainsi que les matériaux à utiliser :

  • La résistance thermique du matériau isolant ;
  • L’étanchéité à l’air ;
  • La qualité de mise en œuvre, car il ne suffit pas d’avoir les bons matériaux, mais qu’ils soient aussi correctement installés ;
  • L’impact des plans d’une maison passive sur les techniques d’isolation ;
  • La conception des plans de la maison a un impact direct sur la performance de son isolation. Une maison passive se veut bioclimatique et doit donc prendre en compte son environnement pour s’y adapter. Cela inclut :
    • La taille et la forme de la maison, qui doivent être assez compactes pour que la surface extérieure (et donc exposée) soit limitée. Cela confère l’avantage de réduire le prix de l’isolation ;
    • Les caractéristiques météorologiques de la région ;
    • Les particularités du terrain de construction de la maison, c’est-à-dire l’environnement direct, comme la présence d’un cours d’eau qui pourrait rendre un terrain plus humide ;
    • L’agencement de la maison (pièces de vie principales exposées au sud par exemple pour bénéficier de l’énergie solaire) ;
    • Le nombre d’habitants ainsi que leurs habitudes de vie ;

Les types d’isolation

L’isolation par l’extérieur intègre les murs porteurs du côté intérieur de la maison. Ce système renforce l’inertie thermique du bâtiment, régule la chaleur et l’humidité, tout en favorisant un meilleur déphasage.

Le déphasage est un mécanisme naturel, lié au transfert de chaleur. Il permet de stocker l’énergie produite en journée dans les murs, pour la restituer la nuit quand les températures s’inversent.

L’isolation par l’intérieur est une technique classique dans la plupart des maisons, mais elle n’est pas à privilégier pour une maison passive, ou alors, seulement si celle-ci est de plain-pied.

En effet, l’isolation doit être appliquée en continu et sans brèche, pour réduire les ponts thermiques. La présence d’un étage rend cette continuité difficile à respecter, voire impossible. De plus, une isolation intérieure limite le confort, notamment l’été, du fait d’un très faible déphasage, puisque les murs porteurs sont à l’extérieur.

Que faut-il isoler dans une maison passive ?

Beaucoup sont tentés de croire que l’isolation des murs extérieurs est la priorité. Elle est effectivement très importante, car les murs représentent à eux seuls 25 % des déperditions d’énergie.

Cependant, pour que l’isolation soit efficiente, c’est l’ensemble de l’enveloppe qu’il faut considérer. La toiture doit être également fortement isolée, à la fois des températures, du vent, mais aussi des intempéries, car elle représente 30 % des déperditions de chaleur.

En général, la couche d’isolant pour une toiture est de 40 cm. La dalle en contact avec le sol doit avoir une isolation spécifique. Si les murs sont en contact avec la terre (présence d’une cave ou d’un sous-sol), 20 cm d’isolant classique suffisent pour une dalle.

L’isolation des fenêtres dans une maison passive doit être particulièrement travaillée, car de tous les composants de l’enveloppe d’une maison, les fenêtres sont justement le point de faiblesse, avec 10 à 15 % des déperditions.

Le triple vitrage est à privilégier pour les maisons passives, car l’espace entre le verre est rempli de gaz, à l’image de l’argon, ce qui réduit le transfert de chaleur par convection.

De même, un verre à faible émissivité (low-e) diminue le transfert de rayonnement, grâce à une couche invisible d’oxyde métallique. Cette dernière laisse passer la lumière solaire extérieure, tout en bloquant le rayonnement de chaleur provenant de l’intérieur de la maison.

Pour finir, le degré d’isolation du châssis de la fenêtre ne doit pas présenter de pont thermique. Les châssis en bois sont donc à privilégier, avec une mousse rigide de polyuréthane ou de liège. Néanmoins un sur châssis en aluminium, plus facile d’entretien que le bois, ou encore un châssis en plastique thermiquement isolant.

Les critères de choix des matériaux isolants dans la maison passive

Le choix du bon matériel isolant se fait par la prise en considération des transferts de chaleur. Si l’on ne peut malheureusement pas les éviter, on peut en revanche les limiter grâce à des matériaux adaptés à la conception spatiale de la maison et à sa situation géographique. Le choix des matériaux se porte sur :

  • Leur propriété isolante (la conductivité thermique), plus le matériau isolant est performant, plus sa chaleur sera conservée ;
  • Leur rayonnement, chaque matériau émet de l’énergie et des radiations, et donc transmet de la chaleur. Il faut privilégier celui qui en émet le moins ;
  • Leur résistance thermique (la convection), plus la circulation d’air est limitée, moins il y a de déperditions thermiques. Il convient donc de choisir le matériau avec la meilleure étanchéité thermique pour réduire le passage du flux de chaleur.
  • La performance d’isolation thermique d’un isolant se mesure avec le coefficient U (coefficient de transmission thermique). Chaque isolant possède des qualités différentes, et son épaisseur dépend de sa nature ou du type de mur à isoler.

C’est le constructeur de la maison qui, par expérience, choisit l’isolant à préférer. De manière générale, les matériaux naturels sont privilégiés dans la construction des maisons passives, pour des raisons évidentes et écologiques.

Parmi les grandes familles d’isolants, on compte notamment l’isolant minéral, comme la laine de roche. Mais aussi l’isolant synthétique, comme le polystyrène, ou l’isolant bio-source. Les isolants d’origine végétale (laine de chanvre ou laine de bois), animale (laine de mouton) ou les produits issus du recyclage, comme la ouate de cellulose.

Quels sont donc les avantages de l’isolation d’une maison passive ?

Nous savons tous aujourd’hui que nous gagnerons économiquement et sur le plan de vue écologique en habitant dans une maison passive. Ceci pour diverses raisons qui sont les suivantes :

  • La maison passive offre une indépendance par rapport aux énergies fossiles qu’elle utilise.
  • L’isolation permet de maintenir l’air chaud dans la maison et le protège du froid.
  • Les températures sont régulées et équilibrées automatiquement.
  • L’isolation permet de ne pas souffrir du sur chauffage pendant l’été car l’air qui circule dans le bâtiment est sain.
  • Il n’y a pas d’humidité ni de moisissures.

En conclusion

L’isolation d’un habitat passif coute certes chère sur le court terme du fait des coûts élevés des matériaux utilisés, de l’ingéniosité mis en avant par les architectes. Mais à long terme non seulement il consomme 2 à 3 fois moins d’énergie qu’une maison ordinaire, en plus cela permet aussi de préserver notre environnement.

La bonne nouvelle est qu’au final vous bénéficiez d’un logement durable et de qualité avec une valeur immobilière élevée.


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